Ville 30 fait son bout de chemin

Une réflexion sur l'espace urbain

Si les véhicules motorisés ont longtemps dominé nos villes, la transition vers une vitesse maximale de 30 km/h invite à reconsidérer leur impact sur notre environnement urbain. Cette mesure vise à transformer nos centres urbains en véritables lieux de vie, plus sûrs et plus agréables pour tous les usagers.

Zones de rencontre et exceptions

Les axes routiers les plus fréquentés comme l'avenue Paul Muller, le boulevard des Aiguillettes et la route de l’Aviation demeurent exceptionnels à la limitation de 30 km/h. En revanche, les zones de rencontre, où la vie locale prévaut sur la circulation, voient leur vitesse limitée à 20 km/h. Ces zones permettent une cohabitation harmonieuse des différents usagers de la route, favorisant ainsi la sécurité des piétons et des cyclistes.

Mise en œuvre et signalisation

Les référents de quartier ont été consultés pour déterminer les rues résidentielles et étroites à intégrer dans les zones de rencontre. Pour assurer la sécurité de tous, certaines rues comme Charles Oudille, Haut de la Taye et Albert 1er bénéficient d'une dérogation au double sens cyclable. La signalisation, élaborée en collaboration avec la Métropole du Grand Nancy, comprend des panneaux distinctifs "zone 30" à chaque entrée de ville, accompagnés de marquages au sol.

Calendrier et mise en application

Les opérations de marquage ont été réalisées à la mi-juin 2024, suivies de l'entrée en vigueur de la réglementation à 30 km/h après arrêté du Maire. Dans un premier temps, la priorité a été donnée à la sensibilisation des citoyens par les policiers municipaux, avant une phase de verbalisation des excès de vitesse.

Réduction des nuisances et bénéfices environnementaux

Cette transition vise également à réduire les nuisances sonores et environnementales. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le passage à 30 km/h pourrait réduire de moitié le bruit ambiant en ville, améliorant ainsi la qualité de vie des résidents. De plus, cette mesure favorisera les mobilités douces, contribuant à diminuer la pollution atmosphérique et à améliorer la qualité de l’air urbain.